Une étude mandatée par AvenirSocial sur le travail social en temps de pandémie aboutit à des conclusions préoccupantes.
Travail social : risque de burn-out en croissance
Par Stéphane Beuchat, co-secrétaire général d’AvenirSocial
Extraits :
AvenirSocial a confié un mandat de recherche à l’institut de travail social et de la santé de la Haute école spécialisée de travail social du nord-ouest de la Suisse (FHNW). L’objectif ? Enquêter sur les conditions et la charge de travail, ainsi que la santé des travailleur·euse·s sociaux·ales. Pour la récolte de données empiriques, 3’507 personnes ont répondu exhaustivement à ce sondage, réalisé à la fin de 2020. Les résultats, qui révèlent une profession encore plus accablée par la pandémie, ont de quoi inquiéter.
Une charge de travail à la limite du supportable
D’après l’étude, 56 % des travailleur·euse·s sociaux·ales ont assisté à une aggravation des difficultés des destinataires et 26% déclarent qu’au moins une partie des destinataires ont vu leurs situations déjà difficiles se détériorer. Cette évolution se répercute sur la charge de travail, et nombre des personnes sondées ont indiqué avoir plus de mal à contenir leur stress depuis le début de la pandémie. Ainsi, elles sont 45% à qualifier leur situation professionnelle de stressante et 17% pour cent de très stressante.
Le risque de surmenage s’accroît
L’étude a eu recours à la notion d’épuisement émotionnel de l’enquête suisse sur la santé, qui est un indicateur valide de burn-out. D’après le sondage, les conditions de travail actuelles sont telles que l’épuisement émotionnel constitue un risque important pour un tiers des travailleur·euse·s sociaux·ales. En Suisse romande, cela concerne même une personne sur deux. Comparé aux résultats de l’enquête suisse sur la santé de 2017, on constate que ce risque se révèle 7,8% plus élevé pour les personnes actives dans le secteur du social et de la santé.
Un bouleversement des échanges mal vécu
D’après le sondage, les communications entre travailleur·euse·s sociaux·ales et destinataires ont subi de fortes perturbations. Quatre personnes sur cinq ont constaté un changement dans la communication, et plus de la moitié s’accordent à dire que les contacts se sont réduits. Il est intéressant de relever qu’environ 47% des sondé·e·s font état d’une dégradation des échanges et 31% d’une dégradation partielle.
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