Projet pilote

Aide aux victimes de violence en couple

Nous vous invitons à découvrir l’article du site REISO

Prévenir les violences chez les jeunes en couple

 

À Genève, un projet pilote mené par une association d’aide aux victimes de violence en couple a favorisé prévention, compréhension et meilleure détection de la violence dans les relations amoureuses auprès des élèves du secondaire II.

Par Béatrice Cortellini, Marylène Lieber, Marie-Caroline Tabin Descombes et Béatrice Villacastin

 

 

Extraits :

Selon une étude réalisée dans le canton de Neuchâtel publiée en 2018, 60% des jeunes, âgé·e·s de 15 et 16 ans, en couple se disent victimes de violences ou d’abus de la part de leur partenaire. Bien que ces jeunes adolescent·e·s ou adultes ne cohabitent pas, certaines formes de contrôle ou d’humiliation peuvent apparaître dès les premières relations amoureuses. C’est justement à eux·elles que s’adresse le projet pilote porté par l’Association d’aide aux victimes de violence en couple (AVVEC), une organisation genevoise qui vient en aide aux personnes subissant des violences dans le couple et à leurs enfants.

 

Favoriser la prise de conscience

L’un des objectifs du programme est de sensibiliser les jeunes au fait que la violence au sein d’un couple ne commence pas avec le premier coup, mais par des mécanismes d’emprise et des actes tels que la surveillance de l’autre, le dénigrement, le harcèlement ou le chantage. Pour chaque couple, le processus initial est semblable : les premières violences exercées sont verbales et psychologiques, puis surviennent les actes physiques et sexuels.

 

Un programme interactif

Afin d’impliquer les élèves, le programme est pensé de manière interactive. Il se compose d’une succession de différents moments : présentations par les animateur·trice·s, partage d’opinions personnelles, temps d’écoute et d’échange, réflexions communes ou en petits groupes. Dans ce processus de mise en confiance, nécessaire au bon déroulement de l’atelier de sensibilisation, le soutien de l’enseignant·e est essentiel. Il garantit le climat dans lequel chacun·e pourra s’exprimer, poser des questions, émettre des remarques et intervenir, pour contribuer à cette thématique, afin qu’elle cesse d’être ignorée, voire taboue.

Pour favoriser la parole et éviter que des personnes ne se sentent stigmatisées d’emblée, la sensibilisation part de la perspective de quelqu’un·e qui serait témoin de violence dans un couple de jeunes de son entourage. En excluant de devoir se considérer comme « personne victime » ou au contraire « personne auteure », le rôle de témoin aide à aborder en classe une thématique intime, et garantit à tou·te·s les participant·e·s de se sentir légitimes durant les ateliers.

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